Via F35

Mode aventure enclenché ! 

Il y a des journées plus compliquées à résumer que d'autres tant il y a à dire. Le plus simple est de la raconter dans l'ordre chronologique 😃... 

La nuit fut courte, couchés tard et réveillés très tôt par le froid. Faudra encore ajouter une couche ce soir et je confirme à l'heure où j'écris ces lignes mais j'y reviens en fin d'article. Douche, petit-déjeuner, nous voilà prêts assez tôt et ne perdons pas de temps, nous filons récupérer la F35 juste après le site de Gullfoss, non sans oublier le plein d'essence. Il va s'en passer des choses avant la prochaine station service. Il est conseillé pour ceux qui sortent du bitume de mettre le plein dès qu'ils croisent une station service : je confirme 😅. Ainsi nous nous engageons sur cette piste... bitumée... mais pas très longtemps 😲.

Pas le temps de découvrir celle dernière que nous bifurquons sur la F335 direction le glacier de Langjök par le lac de Hagavatn. Je peux vous dire que pour commencer le 4x4 c'est du genre trialisant. Premiers passages à gué passés avec plaisir mais faut avouer que la piste n'est pas évidente. C'est très cassant, de grosses pierres, il faut bien placer ses 4 roues quasiment en permanence. La piste fait 17 km aller, je ne sais le temps qu'on a mis mais pas 15 minutes 🤣. 

Nous abandonnons la voiture à 1,5 km du cul-de-sac. La piste est trop difficile et pour la dernière montée il faudrait un vrai 4x4 : un franchisseur. Notre petit Duster va nous faire profiter de sa garde rehaussée par rapport à une voiture standard et à son mode 4x4 indispensable et même obligatoire pour accéder aux pistes. Il y a assez de panneaux pour vous le rappeler. Et pour être honnête, même si j'avais eu un vrai 4x4 à cet endroit j'aurais quand même abandonné. Une personne expérimentée se ferait probablement un bon petit plaisir dans ce franchissement. 

Il n'y a quasiment aucune végétation, c'est un désert de caillou (mais on découvrira que ça peut être pire ailleurs). C'est très particulier et en même temps unique, rare, presque une surface lunaire. Entre la piste et l'échauffement des cuisses dans la montée, nous voici à notre première destination.

Nous retournons sur la F35 pour continuer notre piste. Dis ainsi, nous avons l'impression que ça prend 2 minutes ! Mais ça prendra bien autant de temps qu'à l'aller. Au début de cette F35, j'arrive à atteindre la vitesse autorisée soit 80 km/h mais rapidement la piste se dégrade et ma vitesse moyenne avec. Mais elle sera toujours bien supérieure à celle atteinte sur la 335 😁. Nous croisons peu de véhicules et certains sortent directement de Mad Max ! Les Islandais ont des préparations de véhicules incroyables. Nous n'avons pas encore fait de photos de ces véhicules mais nous n'y manquerons pas, il faut voir ça. Les roues sont énormes genre 35 pouces ou plus, il y a des transformations 4 roues motrices improbables, des elargisseurs d'aile qui double presque la largeur des véhicules. Promis, il y aura des photos 📷. 

Par contre, ces véhicules sont réellement adaptés à leur environnement. Moi je m'adapte avec mon Duster 🤣. 

A droite, F347, direction le Kerlinggarfjöll, site d'un ancien volcan, et plus particulièrement la vallée de Hveradalir. On atteint facilement le site avant de prendre la dite vallée.

Si vous saviez dans les conditions dans lesquelles j'écris ce soir ! 🤯 Bref bref bref...

Nous entrons dans la fameuse vallée et quelle vallée !!! Déjà l'approche est sympa, la piste plutôt correct et le temps se maintient. Car c'est le moment de parler un peu de cette météo Islandaise. Vous ne venez pas sur cette île pour elle. Elle est très changeante voire lunatique. Ce matin, nous sommes partis sous la pluie, seul un coin du ciel proposé un bleu azur, ouf, c'était notre direction. A partir de la F35, plus de pluie, à la place, on récupère un vent de folie. Je comprends maintenant pourquoi il y a cet autocollant sur la vitre de ma portière qui demande d'être prudent, cette portière peut vite vous échapper des mains. Au mieux aujourd'hui, 13°, au pire, c'est à l'heure de ces lignes, 7°. Le vent est glacial, logique direz-vous vu que nous sommes entre 2 glaciers...

Revenons à notre vallée. C'est un lieu spectaculaire et vertigineux. Vous tendez la main d'un côté vous touchez la glace, de l'autre main vous pourriez presque mettre votre doigt dans une eau bouillonnante et le terme est adapté. De nombreux pannonceaux indiquent entre 80 et 100°. C'est une autre planète !

Nous avons pensé à Corinne, une amie, c'est un spot à photographes, ils avaient des appareils surdimensionnés. J'ai essayé de faire de belles photos pour montrer le relief et la profondeur avec mon pauvre téléphone sans âge. 

Nous retournons vers notre F35 du jour. Direction notre camping, il y en a peu dans cette région. Cette portion ressemble à un fond d'océan asséché depuis des millénaires. Ce ne sont que pierres, cailloux et quelques rochers. C'est désolant et impressionnant à la fois.

160 km de pures pistes aujourd'hui, ce n'est pas mal je pense surtout qu'elles peuvent être difficiles. Dans ce désert de pierres, à 2 km de notre destination du jour, il était encore improbable de deviner qu'il pouvait y avoir un site particulier à cet endroit, c'est fou. J'ai même cru que j'avais foiré mon repère routier. 

J'essaie de finir vite, j'ai tellement à dire et en même temps l'envie de poser ce téléphone. 23h30, il commence à faire sombre. Allez, je résume cette fin de journée. On arrivons donc à Scenic Géothermal aera. C'est réellement au milieu de rien. Difficile de tenir dehors avec ce vent froid et pourtant il va falloir planter cette foutue tente. Nous avons galéré, pas d'autres mots. Ce bout de terre repose sur des sources chaudes d'une température proche de 100. Une piscine artisanale mélange l'eau du glacier et celle des souces pour proposer un bain proche de 45° probablement. Difficile de chiffrer cette température, car il a fallu se mettre quasi nu par ce temps hivernal pour y mettre les pieds. Je pensais que le pire serait d'en sortir mais non, ça aurait été de se déshabiller pour y aller...

Minuit approche, 2h pour la France, Élodie essaie de dormir, moi j'essaie de terminer rapidement ces lignes. La tente claque de partout, se déforme, pourvu qu'elle tienne le choc. Va-t-on dormir ? Il fait froid, nous avons ajouter une couche de vêtements et même un bonnet... nous sommes au maximum... 

Aucune idée du programme de demain, j'aviserai, il sera nordique en tout cas.

Ciao ciao